Par The Cradle
Les membres de l'OTAN sont divisés par la décision historique de la CPI, certains confirmant qu'ils exécuteront la décision, alors que les États-Unis menacent de prendre des sanctions contre les procureurs de La Haye.
Le gouvernement britannique affirme que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu risque d'être arrêté s'il se rend au Royaume-Uni, les responsables ayant confirmé le 23 novembre que Londres respectera ses "obligations légales" en tant que signataire du Statut de Rome.
Un porte-parole officiel du Premier ministre Keir Starmer a déclaré aux médias vendredi que le gouvernement
"remplira ses obligations légales en vertu de la loi de 2001 sur la Cour pénale internationale (CPI)", qui stipule que si la Cour émet un mandat d'arrêt, un ministre désigné "transmet la demande … à un officier de justice appropriée", qui "avalise le mandat d'arrêt pour exécution au Royaume-Uni".
Néanmoins, le porte-parole a refusé de commenter toute "hypothèse"lorsqu'on lui a demandé si cela signifiait que Netanyahu serait détenu s'il entrait au Royaume-Uni.
L'annonce du 10 Downing Street est intervenue le jour même où des responsables à Berlin ont déclaré que l'Allemagne n'arrêtera pas le premier ministre israélien s'il devait se rendre dans leur pays, en invoquant "son passé nazi".
"J'ai du mal à imaginer que des arrestations puissent avoir lieu en Allemagne sur cette base",
a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement, Steffen Hebestreit.
"Nous examinerons attentivement les mesures prises au niveau national. Toute autre mesure ne sera prise que lorsqu'une visite [en Allemagne] du Premier ministre Benjamin Netanyahu et de l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant est envisagée", a ajouté M. Hebestreit.
Cette semaine, les alliés d'Israël se sont empressés de réagir aux mandats d'arrêt historiques délivrés par la CPI à l'encontre de dirigeants israéliens pour des crimes de guerre commis à Gaza. Alors que des membres de l'OTAN comme les Pays-Bas, l' Italie, le Royaume-Uni et le Canada ont confirmé l‘exécution des mandats d'arrêt contre Netanyahu, les responsables de Washington ont été ulcérés par la décision de la CPI et ont menacé la Cour et tout pays appliquant la décision de toutes sortes de sanctions et d'actions militaires.
Neocon, pro-genocide, AIPAC-paid shill Lindsey Graham threatens countries who try to arrest Benjamin Netanyahu or Yoav Gallant:
« To any ally; Canada, Britain, Germany, France, if you try to help the ICC, we're going to sanction you.
We should crush your economy. Because we're… pic.twitter.com/Vz3jdE7LjT
— Afshin Rattansi (@afshinrattansi)
"To any ally; Canada, Britain, Germany, France, if you try to help the ICC, we're going to sanction you.
We should crush your economy. Because we’re…
"A tout allié, au Canada, à la Grande-Bretagne, à l'Allemagne, à la France, si vous tentez d'aider la CPI, nous vous sanctionnerons. Nous devrions anéantir votre économie. Parce que nous serions les prochains",
a déclaré vendredi le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche allié du président élu Donald Trump.
Le futur conseiller à la Sécurité nationale de Trump, Mike Waltz, a lui aussi menacé en janvier d'une "réponse ferme" à la CPI. D'autres hauts fonctionnaires ont demandé des sanctions contre le procureur britannique Karim Khan, le procureur général de la CPI et l'enquêteur principal de l'enquête.
Alors que ses alliés occidentaux sont encore sous le choc, le gouvernement israélien craint que d'autres mandats d'arrêt ne soient délivrés contre de hauts responsables militaires du génocide des Palestiniens à Gaza.
Selon les médias israéliens, Tel Aviv craint que le chef d'état-major de l'armée, Herzi Halevi, ne soit le prochain sur la liste et que les gouvernements étrangers ne commencent à prendre des mesures pour "retarder ou suspendre" les livraisons d'armes à Israël.
Le cabinet israélien s'est réuni vendredi pour discuter des répercussions des mandats de la CPI et "élaborer des dispositifs visant à faire dérailler l'enquête de La Haye" en réitérant l'argument selon lequel la Cour n'est pas compétente pour mener à bien l'affaire.
La radio-télévision d'État israélienne KAN déclare que les responsables "espèrent" que les États-Unis "agiront plus énergiquement contre La Haye".
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Traduction : Spirit of Free Speech
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